République d'Angola:
Données géographiques:
Nom officiel : République d’Angola
Superficie : 1 246 700 km2
Population : 16,6 millions d’habitants (dont 28% à Luanda)
Capitale : Luanda
Villes principales : Luanda, Huambo, Benguela, Lobito, Namibe, Lubango, Cabinda, Malange.
Langue officielle : Portugais
Monnaie : Kwanza
Fête nationale : 11 novembre (Indépendance en 1975)
Données démographiques:
Croissance démographique : environ 3%
Espérance de vie (2006) : 42 ans
Taux d’alphabétisation (2004) : environ 67 %
Religion (s) : christianisme (90 %), croyances traditionnelles (10 %)
Indice de développement humain (Classement ONU 2007) : 162ème rang sur 177
Données économiques:
PIB (2007) : 53,5 Mds USD
PIB par habitant (2007) : 3595$ - PMA -
Taux de croissance du PIB (2007) : 24,4 %
Taux de chômage (2007) : environ 60 %
Taux d’inflation (2007) : 11,8 %
Solde commercial (2007) : + 23,9Mds USD
Principaux clients (2007) : Etats-Unis, Chine, Canada, Taïwan, Chili, France
Principaux fournisseurs(2007) : Portugal, Etats-Unis, Chine, Brésil, Afrique du sud, France
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :
Secteur agricole : 10 %
Services : 20%
Secteur industriel : 70% dont 57% pour le pétrole et les produits raffinés
Exportations de la France vers l’Angola (2007) : 541M€
Importations françaises d’Angola (2007) : 1,7 Md€
Consulat (s) de France : Section consulaire près notre Ambassade à Luanda
Communauté française en Angola (au 31 décembre 2007) : 1584
Communautéangolaise en France (au 31 décembre 2007) : 6733 Angolais enregistrés auprès de l’Ambassade d’Angola.
Politique intérieure:
Après 27 ans de guerre civile, l’Angola a retrouvé la paix avec l’accord de cessez-le-feu de Luanda du 4 avril 2002. Des troubles sporadiques persistent cependant dans l’enclave de Cabinda
entre les forces gouvernementales et les mouvements indépendantistes
malgré la signature, le 1er août 2006, d’un mémorandum d’entente pour
la paix et la réconciliation dans la province de Cabinda.
Depuis l’indépendance (1975), le pays est dirigé par la Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA), d’origine marxiste. Le Président José Eduardo Dos Santos a succédé au Président Agostinho Neto en septembre 1979. Le congrès du MPLA de décembre 2003 a réélu son président, M. José Eduardo Dos Santos, pour 5 années supplémentaires.
Un premier scrutin électoral avait été
organisé en septembre 1992 pendant une période de trêve mais l’UNITA
(Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola), alors soutenu
par le régime de l’apartheid sud-africain, avait contesté les résultats
du premier tour et a repris les armes. 16 ans après ces élections
inachevées et six ans après la fin de la guerre civile, des élections législatives se sont tenues les 5 et 6 septembre 2008. Dix partis et quatre coalitions ont été admis à présenter des candidatures pour élire 220 députés. Le taux de participation a été très élevé (87,3%). Le MPLA a largement remporté les élections avec 81,6% des voix (191 sièges) contre 10,3% pour l’UNITA (16
sièges), 3,1% pour le Parti de la Rénovation sociale - PRS - (8
sièges), 1,2% pour Nova Democracia (2 sièges) et 1,1% pour le Front
National de Libération de l’Angola -FNLA- (3 sièges). La nouvelle
assemblée a été investie le 30 septembre 2008 et les nominations au
sein du nouveau gouvernement sont intervenues début octobre.
Les missions d’observation étaient
nombreuses : UE, UA, SADC, CPLP, Parlement Panafricain, Etats-Unis,
Nations-Unies, ONG locales. La mission d’observation européenne a émis
un avis globalement positif : le scrutin s’est déroulé dans le calme sur l’ensemble du territoire, les partis d’opposition ont, malgré la victoire écrasante du MPLA, rapidement accepté le résultat du scrutin. Il existait un consensus national pour un déroulement pacifique des élections. De nombreuses anomalies et dysfonctionnements ont toutefois été signalés notamment en terme de logistique et en raison de la monopolisation
des moyens financiers, humains et médiatiques par le MPLA. Les
dysfonctionnements constatés à Luanda ont conduit l’UNITA à déposer un recours en annulation qui a toutefois été rejeté
Le principal parti d’opposition, l’UNITA,
a obtenu en décembre 2002 la levée des sanctions à son encontre par le
Conseil de sécurité. Le parti s’est orienté dans une démarche
résolument pacifiste et démocratique depuis la fin de la guerre civile. Isaïas Samakuva, président du parti depuis juin 2003,
a été réélu en juillet 2007 avec 73% des suffrages. Conformément au
Protocole de Lusaka (1994), l’UNITA a participé, jusqu’aux élections
législatives de septembre 2008, au Gouvernement d’Unité et de
Réconciliation nationale (GURN) avec 4 ministres et 7 vice-ministres. Sa défaite aux législatives (y
compris sur ces anciens fiefs) a considérablement réduit son poids au
Parlement (passé de 70 sièges à 16) et devrait le conduire à de
sérieuses remises en cause internes.
Des élections présidentielles sont prévues dans le courant du second semestre 2009.
La situation humanitaire et sociale reste précaire :
68,2% de la population dispose de moins de 2$ par jour pour vivre,
environ 60% de la population est au chômage (sans tenir compte de
l’économie informelle) et l’espérance de vie n’est que de 42 ans. 60 à
70% des infrastructures de santé ont été détruites pendant la guerre et
plus de la moitié de la population n’a pas accès à des structures de
santé de base et à l’eau potable. Le taux d’alphabétisation des adultes
serait de 67% et celui de la scolarisation primaire d’environ 50%. La guerre civile
a entraîné un déplacement des campagnes vers Luanda, engendrant une
pression difficilement soutenable pour la capitale (5 millions
d’habitants alors que son infrastructure était conçue pour 600 000) et
une recrudescence de la violence et du banditisme. Le Programme des
Nations Unies pour le Développement classe l’Angola au 162ème rang sur
177 en termes de développement humain.
Si les moyens sanitaires, matériels et
humains sont largement déficients, l’Angola connaît cependant, du fait
de l’isolement lié à la guerre pendant de nombreuses années, le plus
bas taux d’infection du virus du Sida en Afrique australe ( 3,9 % de la
population selon une étude suédoise).
L’Angola est l’un des pays les plus affectés par les mines antipersonnel
et par les restes d’explosifs de guerre (estimation entre 6 et 8
millions de mines). De gros efforts ont été faits depuis la fin de la
guerre civile pour déminer le territoire. Les séquelles de la guerre
sont également visibles avec la difficulté de réintégration dans la vie
civile des ex-combattants (ceux de l’UNITA dans un premier temps et
actuellement, les soldats des Forces Armées Angolaises, dont l’effectif
devrait passer de 110 000 hommes à 50 000 d’ici 2015), le désarmement
de la population civile ou encore le retour des populations déplacées.
Les opérations de rapatriement volontaire des réfugiés angolais
installés au Congo, République démocratique du Congo, Zambie, Botswana
et Afrique du sud ont été officiellement arrêtées en mars 2007. Elles
ont permis le rapatriement de près de 410 000 réfugiés et la
réinstallation de 4,3 millions de personnes.
Le gouvernement angolais a indiqué qu’il consacrerait désormais plus de moyens aux questions sociales,
et notamment la contruction de logements sociaux. Le budget de
l’éducation et de la santé est en nette augmentation pour 2009 (+ 37%).
Situation économique : Le pays dispose d’un potentiel économique exceptionnel :
pétrole et gaz, diamants, nombreux autres minéraux (notamment fer,
cuivre, manganèse, phosphates, uranium), hydroélectricité, halieutique,
agriculture (en 1975, l’Angola était le premier pays agricole
d’Afrique).
Depuis le retour de la paix en 2002, il s’est lancé dans un vaste programme de reconstruction des infrastructures
(routes, chemin de fer, aéroport, hôpitaux, logements, hôtels,
bâtiments publics ...), la plupart ayant été détruites pendant la
guerre civile.
Cette reconstruction est financée grâce aux ressources générées par la mise en valeur de ses ressources naturelles, surtout le pétrole
(60% du PIB, 77% des recettes de l’Etat) et en moindre proportion les
diamants (6ème rang mondial). Les exportations angolaises de pétrole
ont quadruplé entre 2002 et 2006 (29,9Mds$ en 2006) et les principaux
clients ont été les Etats-Unis, la Chine, le Canada, Taïwan, le Chili
et la France (6ème client). L’Angola est devenu en 2008 le premier producteur de pétrole d’Afrique sub-saharienne, avec 1,9 million de barils par jour. Il prendra le 1er janvier 2009 la présidence de l’OPEP, dont il est membre depuis 2007.
L’Angola est un des principaux bénéficiaires
d’investissements directs étrangers en Afrique (5milliards$ en 2006),
mais à 90% pour le secteur pétrolier.
Le pays connaît depuis plusieurs années un
taux de croissance à deux chiffres (24,4% en 2007). La balance
commerciale est largement bénéficiaire grâce au pétrole, même si les
besoins de la reconstruction entraînent une augmentation des
importations (biens d’équipement, véhicules, matériel électrique et
produits en acier).
Situation financière :
L’Etat angolais réduit peu à peu son endettementqui est passé de 73% du PIB en 2003 à 16,3% en 2007 (estimation 2008 : 5,9%).
Le Fonds Monétaire International
(FMI) et l’Angola ne sont pas parvenus à conclure un programme. Le FMI
encourage l’Angola notamment à une plus grande transparence de ses
comptes publics, en particulier de ses recettes pétrolières et minières
et se déclare prêt à aider l’Angola à mettre en place une planification
à moyen terme et à aider à la gouvernance financière. L’Angola, pour sa
part, ne veut pas d’un modèle imposé qui ne tiendrait pas compte de ses
spécificités.
Le pays a regagné la confiance de la
communauté financière en janvier 2008, par le règlement de sa dette
publique avec le Club de Paris (accord signé le 20 décembre 2007), ce
qui a permis aux assureurs crédits de reprendre leur couverture
(COFACE).
L’Angola a recours régulièrement à des emprunts commerciaux gagés sur le pétrole, notamment auprès de la Chine.
L’Angola a adhéré au processus de Kimberley
sur le contrôle de la commercialisation des diamants et est à
l’initiative de la création, en 2006, de l’Association des Pays
Africains Producteurs de Diamants (ADPA), dont il accueille le siège.
Le rapport 2007 de l’OCDE (en collaboration
avec la Banque Africaine de Développement et la Commission des Nations
Unies pour l’Afrique, avec le soutien de la Commission Européenne) a
constaté les belles performances économiques de l’Angola (inflation
réduite, réserves en hausse, budget excédentaire ...) mais a souligné
l’absence de transparence des recettes pétrolières, les difficultés de
développement du secteur privé, la nécessité de diversifier l’économie
et de financer l’accès à l’eau et l’assainissement.
L’Union européenne
est l’un des principaux bailleurs de fonds de l’Angola avec 65% de
l’aide internationale. La contribution de la France au FED était de de
24,3% pour le 9ème FED et passera à 19,55% pour le 10ème.
Au titre du 9ème FED (2003-2007), une
enveloppe totale de 180,6 millions d’euros a été consacrée
principalement aux secteurs de la santé et de l’éducation.
Le nouveau DSP (2008-2013) sera doté d’une
enveloppe de 173 millions d’euros (et d’une tranche incitative de 20%
allouée en fonction de la gouvernance) qui devrait être répartie sur
deux secteurs : la gouvernance et la prévention des conflits.
Des interventions sont également prévues dans les secteurs du
développement rural, de l’eau, de l’emploi et de la cohésion sociale,
de la santé et de l’éducation, ainsi que de l’intégration économique
régionale, en lien avec la mise en œuvre des Accords de Partenariat
Economique (APE), non encore signés à ce jour.
L’Angola maintient une présence encore
discrète dans les instances régionales et internationales et a marqué,
jusqu’à présent, une réticence à peser ouvertement sur les affaires du
continent africain. Ses priorités sont le maintien de la stabilité régionale
et la sécurité de sa frontière septentrionale (Congo, République
démocratique du Congo). Il entretient des relations étroites avec la RDC.
L’Angola affirme néanmoins une présence forte dans le golfe de Guinée.
Il vient de prendre pour deux ans la présidence de la Commission du
Golfe de Guinée (CGG) dont il accueille le siège. La CGC rassemble huit
Etats riverains riches en ressources naturelles (pétrole, minéraux,
bois, eau douce) qui produisent 16% du pétrole mondial :le Nigeria, le
Cameroun, le Gabon, le Congo Brazzaville, la République Démocratique du
Congo, l’Angola, la Guinée Equatoriale et Sao Tomé et Principe. La CGC
pourrait être appelée à jouer un rôle croissant, en raison de l’intérêt
commun de ses membres à renforcer leur coopération en matière
économique et sécuritaire.
L’Angola est également membre de la
Conférence pour la paix et la sécurité dans la région des Grands Lacs,
de la Communauté économique des Etats d’Afrique Centrale - CEEAC - et de la Communauté de développement d’Afrique Australe - SADC - (présidence d’août 2002 à août 2003 et présidence d’août 2007 à août 2008 de l’Organe Politique et de sécurité).
Il a été membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU de janvier 2003 à décembre 2004 et a été élu au Conseil des Droits de l’Homme (CDH) en mai 2007 (mandat de trois ans).
Au sein de l’Union Africaine
(UA), l’Angola a été élu pour trois ans à compter du 1er avril 2007 au
Conseil de Paix et de sécurité où il exercera la Présidence tournante
en mars 2009 (1 mois).
Outre une coopération étroite avec le Portugal et le Brésil, l’Angola joue un rôle important au sein de la “Communauté des pays de langue portugaise” (CPLP). En Afrique de l’Ouest, l’Angola entretient des relations développées avec la Côte d’Ivoire et la Guinée Bissau.
Les Etats-Unis
sont un partenaire majeur de l’Angola. Une grande partie du pétrole
angolais est en effet extraite par les compagnies américaines (54%) et
un tiers est exporté aux USA.
L’Angola entretient des relations anciennes et privilégiées avec la Russie et leur coopération bilatérale s’accroît de manière importante (pétrole, gaz, diamants, secteur militaire ...).
L’Angola développe depuis plusieurs années ses relations avec l’Asie et notamment avec la Chine qui
a octroyé plusieurs prêts à Luanda, gagés sur les ressources
pétrolières. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont crû de
manière très importante ces dernières années (1er partenaire commercial
de l’Angola en 2006) et la Chine a obtenu la plupart des grands
chantiers de reconstruction angolais (aéroport, routes, chemins de
fer).
sources: www.diplomatie.gouv.fr